Introduction et organisation
(Rubrique rédigée le 25 mars 2015 avec l’aimable participation du Dr vétérinaire C ROY
Actualisée le 27 février 2020)
INTRODUCTION
Par son existence, l’abeille prouve qu’elle est capable de résister aux maladies. Cependant, les activités humaines des dernières décennies mettent à mal son environnement et facilitent l’intrusion d’agresseurs. Depuis plusieurs années, une forte mortalité est malheureusement constatée.
Plus que jamais, la situation actuelle exige de l’apiculteur une vigilance accrue – très souvent perturbée par des conditions météorologiques instables – et le respect des bonnes pratiques apicoles.
Le but de cette rubrique est de communiquer les principales informations sur la question sanitaire afin qu’elle soit mieux appréhendée.
Nota : La F.N.O.S.A.D. (Fédération Nationale des Organisations Sanitaires Apicoles Départementales) réalise des fiches pratiques sur les questions sanitaires.
ORGANISATION SANITAIRE
Encadrement Sanitaire Départemental
L’encadrement sanitaire « apicole » dans le Cantal est assuré par les services de l’Etat (DDPP ex DSV), les vétérinaires mandatés, les TSA (Techniciens sanitaires apicoles) et le Groupement de Défense Sanitaire du Cantal (GDS Cantal).
- La Direction départementale de la protection des populations, 10 Place du Champ de Foire, BP 739, 15007 AURILLAC Cédex, 04 71 64 33 83, ddsv15@sante.gouv.fr
Attributions (notamment vis-à-vis du cheptel apiaire) : La DDPP veille à la santé animale, à la protection des animaux et contrôle la médecine vétérinaire. Elle concourt à la prévention des risques sanitaires et aux mesures de police sanitaire dans les exploitations agricoles dont les ruchers. - Les vétérinaires mandatés (Les attributions et la liste des vétérinaires seront ultérieurement précisées),
- Les techniciens sanitaires apicoles (Les attributions et la liste des TSA seront ultérieurement précisées),
- Le Groupement de défense sanitaire du Cantal, 23 boulevard de Canteloube, BP 20629, 15006 AURILLAC Cédex, 04 71 63 33 00, http://gds15.fr
Attributions (notamment vis-à-vis de l’apiculture) : Par sa section apicole, le GDS Cantal informe et forme les apiculteurs sur les bonnes pratiques apicoles et conduit les programmes collectifs d’assainissement sanitaire. Dans le cadre du PSE (Programme sanitaire d’élevage), il distribue à moindre coût les traitements choisis qui sont nécessaires à la lutte contre le varroa.
Nota : Pour bénéficier des prestations du GDS Cantal, il est nécessaire d’y adhérer. L’ adhésion au GDS Cantal permet en outre de souscrire, à un tarif privilégié, un abonnement à la revue bimestrielle « La Santé de l’Abeille » éditée par la FNOSAD (Fédération Nationale des Organisations Sanitaires Apicoles Départementales).
Catégorisation des dangers
- Les dangers de première catégorie concernent les atteintes graves à la santé publique ou les risques majeurs pour l’environnement ou les capacités de production françaises. Ils requièrent, dans un but d’intérêt général, des mesures obligatoires de prévention, de surveillance ou de lutte. Pour l’apiculture, la liste comprend : la loque américaine, la nosémose, et infestation par Aethina tumida et Tropilaelaps clareae. Ces maladies étaient auparavant classées comme MRC (Maladies réputées contagieuses).
Nota : Ces maladies, quand elles sont suspectées, doivent obligatoirement être déclarées à la DDPP.
- Les dangers de deuxième catégorie concernent des dangers affectant l’économie d’une ou plusieurs filières pour lesquels il peut être nécessaire de mettre en place des programmes collectifs de prévention, de surveillance ou de lutte. Pour l’apiculture, la liste comprend : varroa destructor et vespa velutina (frelon asiatique).
- Les dangers de troisième catégorie appellent des mesures restant dans le champ de l’initiative privée.
L’OMAA en Auvergne-Rhône-Alpes
L’Observatoire des Mortalités et des Affaiblissements de l’Abeille mellifère en Auvergne-Rhône-Alpes est opérationnel depuis le mois de juin 2019. Il est joignable tous les jours de 8h à 21h au 04 13 33 08 08
Cet observatoire a pour objectif de contribuer à la compréhension des affaiblissements et des mortalités, tant à l’échelle individuelle que collective.
Qui est concerné ? : Tout apiculteur (de loisir ou professionnel) peut contacter l’observatoire dès le constat d’un évènement de santé sur un rucher, quel qu’il soit, et quel que soit le nombre de ruches concernées.
Pour quelle réaction ? : Un vétérinaire diplômé en “Apiculture-Pathologie apicole” réceptionne et enregistre la déclaration et déclenche si nécessaire une visite du rucher qui sera suivie d’un compte-rendu d’investigation.