➡  Communiqué du président du syndicat des apiculteurs du Cantal

Dans certaines zones du département du Cantal des miellées importantes sur les pucerons ont actuellement lieu. Les apiculteurs parfois méconnaissent ou tout simplement ignorent cette manne qui peut atteindre des niveaux de production importants. Une des difficultés réside dans le simple fait que le plus souvent cela reste peu visible dans l’environnement des ruchers. Il faut ouvrir la ruche et contrôler l’espace de libre dans les hausses.

Les miels issus de ces miellats sont relativement sombres et le plus souvent visqueux à très visqueux. Une mesure du taux d’humidité actuellement donne 17%, mais cela peut descendre encore plus bas. Ceci explique que ces miels sont difficiles et même très difficiles à extraire. Généralement les possesseurs d’extracteurs manuels se lassent vite. Il est préférable de se rapprocher de collègues possédant des extracteurs électrifiés, mais là encore il faut travailler précautionneusement car des nombreux cadres se cassent.

Les principales sources de miellat peuvent être dans le Cantal : chêne, frêne, tilleul, châtaignier et sapin. Il est très difficile de se prononcer sur la durée de ces productions. Généralement de gros orages y mettent fin, tout comme les températures élevées qui dessèchent les secrétions des pucerons que les abeilles ne peuvent plus collecter.

Les volumes peuvent atteindre parfois des niveaux surprenants auquel l’apiculteur n’est pas habitué. Un apiculteur de Haute-Loire sur une seule ruche avait dépassé les 150kg de production de miel de sapin, il y a quelques années !

Ces miels sombres ont leurs adeptes chez les consommateurs avertis. Ils sont plein de subtilités et probablement présentent bien plus d’intérêt gustatif que les miels clairs. Mais souvent les consommateurs occasionnels préfèrent les miels clairs. A vous de les convaincre.

Christian CARRIER